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Un Conte Philosophique à Propos de la Magie de Pâques

Dernière mise à jour : 15 avr. 2022

Et si c'était une histoire vraie ? Il était une fois...


Bientôt Pâques !

Notez qu'il s'agit d'un Conte Philosophique sur Pâques. Un conte réaliste et humain.

Attention ! Pour les parents qui apprécient les Cloches volantes et les lapins qui pondent des œufs en chocolat, cette histoire de Pâques pour enfants explique ce qu'est la magie naturelle et humaine des choses : Comment trouver l'émerveillement dans les yeux de son enfant en créant des situations réelles avec peu de choses ?

Ici, point de cloches qui volent ni de Joséphine Ange Gardien qui claque des doigts. Juste un Conte Philosophique écrit en 1934 pour faire évoluer les consciences et instaurer la compassion.


Les cadeaux de Pâques

Dans un petit village au bord de la forêt, pas très loin de chez toi d'ailleurs, vivaient des parents qui étaient tristes.

En cette année lointaine, les habitants étaient si pauvres qu’ils ne pouvaient pas acheter de cadeaux de pâques pour leurs enfants.


— Pauvres petits, dirent les parents. Si nous ne pouvons rien leur donner comment sauront-ils que Pâques est la période de la joie et du renouveau ?


Les bucherons du villages hochèrent tristement la tête et dirent :

— Peut-être, qu’avant ce jour-là, nous pourrions vendre un peu de bois pour nous faire de l'argent.


Mais en vérité ils avaient peu d’espoir, car chacun d’eux avait essayé sans succès de vendre le bois de l’hiver.

A l'approche de Pâques, les parents étaient si désolés qu’ils en avaient les larmes aux yeux. Chaque fois qu’ils regardaient jouer leurs enfants, ils se disaient :


— Pauvres petits, ils seront si tristes à Pâques !


Le jour avant Pâques, l’un des parents eut une idée tandis qu’il se rendait à la forêt pour couper du bois. A cet instant, la forêt était en fleurs : tendres violettes, petites pâquerettes blanches, boutons d’or et grands lis jaunes et rouges. Magnifique !

Les jeunes feuilles se dépliaient sur les arbres et les oiseaux chantaient en faisant leurs nids. La Nature était tellement belle et les couleurs si vives, qu'il se dit alors que quand les enfants iraient à la forêt, ils verraient naturellement que Pâques est un jour de joie.


— Nous les promènerons dans la forêt, se dit-il, quand ils verront les fleurs, la douce verdure et entendront le chant des oiseaux, ils sauront que Pâques est un véritable moment magique de l’année. Le bonheur peut être une chose aussi simple que la beauté de la Nature, n'est-ce pas ?


Il déposa sa hache à côté de l’arbre qu’il était entrain de couper et courut vite pour faire part de son idée aux autres forestiers. Ils la trouvèrent tous excellente et retournèrent souriant chez eux à la fin de la journée.

Or, pendant que les bucherons travaillaient dans la forêt, les mamans s’étaient rendues au marché.


L'une d’entre-elles eut une idée :

— Il nous reste des œufs ! pourquoi ne pas les colorer ? En leur donnant les fraiches couleurs des jolies fleurs du printemps, nous pourrions les offrir à nos enfants pour fêter Pâques !


En faisant part de son idée aux autres mamans, elles s’écrièrent toutes :

— Voilà une bonne idée !


Et l’après-midi, tandis que les enfants jouaient au jardin, les mamans peignirent les œufs du doux bleu des violettes, du rose délicat des jacinthes, du jaune des boutons d’or, du rouge comme les anémones et du vert comme les feuilles des arbres. Les œufs étaient plein de couleurs.

Quand les papas revinrent, souriants et heureux, ils trouvèrent les mamans aussi gaies et heureuses qu’eux.


— Nous avons une si merveilleuse idée ! dirent les pères.

— Nous aussi ! répliquèrent les mères.


Ils se racontèrent alors leurs projets, et les trouvaient géniaux. Mais ils ne savaient lequel choisir.


L’un des parents dit alors :

— Accomplissons-les tous les deux ! Il faut terminer la peinture des œufs et nous les porterons dans la forêt pour les déposer aux pieds des arbres. Et demain nous emmènerons les enfants et ils auront une belle surprise quand ils découvriront tous les jolis œufs.


Le matin de Pâques, les parents emmenèrent les enfants dans la forêt. Mais les lapins y étaient allés avant eux. Des lapins aux longues oreilles et aux grandes moustaches, se dressaient à côté de chaque nid.


— Oh ! Voyez donc les lapins ! Oh, les jolis œufs ! s’écrièrent les enfants. C'est les lapins, c'est eux qui nous les ont apportés ! Oh les gentilles petites bêtes !


Les parents se regardèrent et souriaient en entendant l’exclamation des enfants.

Mais ils ne leur dirent pas que les lapins étaient aussi surpris qu’eux. La magie avait opéré encore plus fort que ce que les parents avaient imaginé.

Depuis lors, chaque année à Pâques, les parents peignaient des œufs et les placèrent non loin des lapins des champs, à l'orée des forêts.

Vous voyez les enfants, avec peu de choses, nous pouvons créer de la magie et du bonheur pour tout le monde.


Adapté à partir d'un récit paru dans l’organe de la Section de la jeunesse de la Croix-Rouge française – Avril 1934.

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